Nous avons atterri à Montréal le samedi 30 avril 2022 à 18h40 pour être précis. Nous avions une légère appréhension sur le choc thermique que nous allions vivre vu que nous étions aux Antilles depuis 3 mois mais nous sommes chanceux, les températures sont douces. Nous avons la grande chance d’être logés chez une amie de Jess et c’est avec un immense plaisir qu’elle la retrouve presque 4 ans après l’avoir quitté la dernière fois. 

Dès le dimanche matin, nous allons chercher notre voiture de location et partons visiter les premiers vans. Depuis Novembre nous avions commencé à regarder un peu sur la Marketplace Facebook les vans proposés à Montréal et nous avions eu un coup de cœur pour une toyota sandtana Tilttop de 1982 répondant au doux nom de Carlos. Après un appel vidéo avec les propriétaires, avec qui nous nous sommes très bien entendus, ceux-ci nous proposent de le garder jusqu’à notre arrivée fin avril début mai, quelle gentillesse! 

En parallèle, durant les dernières semaines à la Martinique nous avons continué à regarder activement sur les différentes plateformes de vente et avons pris rdv dès le lendemain de notre arrivée pour visiter deux vans. La Toyota n’était visible que le lundi. 

Il est donc 10h dimanche matin et nous voilà devant un Dodge Ram B250 de 1986 bleu nuit. Il revient du Honduras après un voyage de presque 3 ans. René, son propriétaire, en a pris grand soin et le moteur a été entièrement refait à neuf il y a moins de 20’000km.

C’est un jeune papy de 36ans alors bien sûr, il n’est pas parfait. Il fume un peu parfois au démarrage, fait pas mal de bruits quand on roule, consomme quand même du 16l au 100km et a besoin de douceur au démarrage mais on a un gros coup de cœur. Il est très bien équipé et a beaucoup de rangement. Le lit est confortable bien qu’un peu petit pour Romain. Jess tient bien debout dedans mais Romain est un peu courbé, quelle idée aussi d’être aussi grand. Il est 17500 dollars canadien, un poil au-dessus de notre budget mais les prix actuels sont ce qu’ils sont. 

Nous l’aimons beaucoup, d’autant qu’il est dans notre budget mais nous voulons quand même en voir d’autres. Nous allons en visiter un deuxième mais il est bien trop cher et moins bien que le premier. René nous rappelle pour nous dire que la dame venue le visiter après nous est très intéressée et que nous devons lui donner une réponse tout de suite. Impossible de ne pas aller voir celui réservé pour nous depuis novembre et nous renonçons donc au premier van. 

Sauf que le lendemain, Carlos ne répond pas du tout à nos attentes. Il est trop petit et Romain n’est vraiment pas confortable pour le conduire,ce qui est ballot pour un roadtrip, ni à l’intérieur. Il y avait pas mal de réparations à faire aussi. Bref, bien que sa consommation d’essence soit très intéressante, nous ne pouvons le choisir. 

Nous repartons donc en quête de notre bonheur lorsque René, le propriétaire du van, nous appelle pour nous dire que l’acheteuse a annulé et que le van, enfin ici au Québec c’est « la » van, est encore libre. Nous allons sur le champ le revoir et après avoir pris le temps de la réflexion le temps du repas du soir, nous nous décidons à l’acheter! Nous arrivons à le négocier à 16000 dollars ce qui équivaut à 11800 euros environ. Le marché du van est tel qu’il faut savoir se décider dans l’instant, nous laissons donc une caution au propriétaire et rentrons dormir. 

Romain s’endort direct, Jess un peu moins…comme c’est bizarre. C’est son premier gros achat et sa première voiture. L’envie est devenue réelle et a apporté avec elle son lot d’angoisses! On prendra le temps de se présenter chacun mais il faut savoir que Jess réfléchit beaucoup, souvent trop et que Madame doutes pourrait être son surnom. Heureusement le yoga, la thérapie, la méditation l’aident à mettre plus de conscience sur ces comportements et à mieux gérer, nous aurons l’occasion d’en reparler. Mais là ce soir les mauvaises habitudes sont tenaces et les doutes arrivent en bloc.

Tout a été très vite et elle n’a pas eu le temps de tout poser à plat. Dans sa tête, tout est dans le désordre et sans queue ni tête, c’est bien connu la nuit c’est le meilleur moment pour être lucide…bref en vrac il y a la peur de dépenser autant d’argent, l’impact écologique, est-ce vraiment une bonne idée de prendre ce vieux véhicule, la peur de l’inconnu, de faire une erreur, de ne pas trouver où dormir, est-ce que l’envie de vivre cette aventure est toujours d’actualité ou l’envie est autre mais elle n’ose pas le dire, est-ce la peur ou l’intuition qui parle…bref vous voyez le genre, peut-être même que certaines personnes ont la chance de posséder un cerveau un peu similaire.

On dit la chance car au final ça a aussi ses avantages d’avoir un cerveau performant et cela oblige Jess à bosser sur elle et à évoluer, même si à l’image de ce soir-là ce n’est pas très confortable, ni agréable. Le sommeil finit par gagner et les idées sont un peu plus claires le lendemain. D’autant que nous n’avions pas le temps de chômer, il faut maintenant trouver une assurance et avoir tous les documents pour mettre le véhicule à notre nom, ce ne devrait pas être difficile mais il y a de quoi faire. Les doutes restent quand même tapis au fond de son cerveau, notamment la question écologique. Nous ferons très vite un article complet dessus. 

C’est fou qu’en moins de 48h, nous ayons trouvé ce qui allait être notre maison et notre moyen de locomotion pour les prochains mois. 

 « Où que vous alliez, allez-y avec tout votre cœur. »

Confucius

Donc pour résumer pour trouver un van, une van, au Canada nous conseillons:

  1. Avoir une idée du budget que l’on veut mettre et des non négociables dans ce que l’on souhaite (place, rangements, lit, consommation, clim…c’est très personnel) Pour nous c’était d’avoir du rangement et d’être quand même confortable dedans en cas de pluie, entre autre. 
  2. Penser à calculer le coût en essence par rapport au prix actuel de cette dernière et la consommation au 100 kilomètres. Cela a été une “erreur” de débutant pour nous. Le van consommant bien plus qu’annoncé par le vendeur et le prix de l’essence étant très élevé cela nous a donné des sueurs froides pour notre budget et clairement noirci un peu notre voyage. 
  3. Être très présents et réactifs sur les diverses plateformes: Kijiji au Canada et surtout, pour nous la Marketplace de Facebook. Ne pas hésiter à écrire dès qu’un véhicule vous plaît et poser les premières questions concernant ce qui est important pour vous.
  4. Être flexible et avoir du temps consacré à ça à 100% afin de pouvoir être disponibles tout de suite pour aller voir le véhicule.
  5. Oser poser toutes les questions au vendeur, demander à l’essayer et pourquoi pas l’emmener chez un garagiste pour avoir un avis professionnel.
  6. Savoir se décider vite et avoir de quoi déposer un acompte. 
  7. Pour le paiement: La maman de Jess avait viré depuis la Suisse la moitié du montant via Wise à un ami au Québec qui a ensuite été retirer le cash et Romain avait retiré du cash toutes les semaines à la Martinique et l’avait fait changer à Montréal. Luckychan, un bureau de change dans le quartier Beaubien à des taux exceptionnels. 

 Certains vendeurs acceptent les virements via Wise (ce que l’on a fait en partie) ou paypal mais le cash aide toujours. A savoir que nous ne pouvons pas passer la frontière avec plus de 10000 dollars en cash par personne et que pour les virements, il y a aussi des réglementations.

  1. Ne pas hésiter à écrire à Jess ou laisser un commentaire en cas de tourbillons de doutes 🙂 

Les Wanderloustiks

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